3/7 - Le jazz a le blues
Si l’influence de la musique africaine sur la « world music » n’est plus à démontrer, peu de gens savent que le jazz a des origines africaines.
A travers cette série de 7 articles, vous découvrirez les liens entre ce genre musical né aux Etats-Unis et le continent africain, de ses origines jusqu’à ses plus récentes évolutions.
Une série proposée par Moov’on Arts Africa et écrite par Tony Nsabimana, ancien animateur de l’émission Crossroad sur la radio Isanganiro au Burundi.
Le jazz et l’Afrique, épisode 3
Connaissez-vous le Blues, frère aîné du jazz ? Ou encore le Ragtime ?
Avec l’apparition des premières fanfares (brass bands) autour de 1890, le Jazz voit véritablement le jour à la Nouvelle-Orléans en Louisiane. Cuivres et percussions, contrebasses, pianos et batteries constitueront la base du style New Orleans.
Le jazz se nourrit alors de diverses influences : Le ragtime, musique syncopée jouée au piano venant de la musique classique européenne, la biguine des Antilles et le Blues avec qui, il partage les mêmes racines africaines.
John Lee Hooker, artiste aatypique du Mississippi pratique un blues primitif et hypnotique plus parlé que chanté, hérité des chants de travail des esclaves .
En écoutant le titre Tupelo, on pense directement à l’Afrique de l’Ouest avec le blues malien d’Ali Farka Toure. Des similitudes se retrouvent aussi en Afrique centrale. Au Rwanda et au Burundi, on pratique une forme de blues joué sur l’ « INANGA« , sorte de grande cithare et dont les textes sont déclamés en chuchotant.
The Mighty Popo, artiste rwandais, en offre un bon exemple dans son album acoustique « GAKONDO » basé sur le répertoire traditionnel rwandais.
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Cette série est une humble contribution de Tony Nsabimana et de l’équipe de Moov’On Arts Africa destinée à soutenir le Togoville Jazz festival dont l’édition 2020 s’est déroulée sur Youtube.