5/7 - Naissance de l'Afrobeat

Temps de lecture : 2 minutes

Si l’influence de la musique africaine sur la « world music » n’est plus à démontrer, peu de gens savent que le jazz a des origines africaines.

A travers cette série de 7 articles, vous découvrirez les liens entre ce genre musical né aux Etats-Unis et le continent africain, de ses origines jusqu’à ses plus récentes évolutions.

Une série proposée par Moov’on Arts Africa et écrite par Tony Nsabimana, ancien animateur de l’émission Crossroad sur la radio Isanganiro au Burundi.

Le jazz et l’Afrique, épisode 5

Après avoir abordé les côtes du Ghana au son du High Life, poursuivons le voyage jusqu’au Nigéria où naît l’un des courants fondamentaux de la musique africaine du XXe siècle : l’AFROBEAT.

Nous sommes dans les années 60 et le Nigéria n’échappe pas à l’engouement pour le high-life ghanéen. Un jeune artiste nigérian du nom de Fela Kuti, aidé du batteur Tony Allen, aura cependant l’idée de le pimenter en incorporant à ses influences jazz, la polyrythmie yoruba mais aussi le funk des USA.
Cette nouvelle musique à la rythmique irrésistible, fondée sur quelques accords joués en boucle par des guitares et claviers, agrémentée de riffs de cuivres puissants et mélodiques, Fela Kuti  l’appelle « afrobeat« .
Il y ajoutera par la suite des paroles révolutionnaires et panafricanistes. Rapidement la popularité du groupe de Fela Africa 70 s’étend au-delà du Nigéria et le succès devient planétaire, avec des titres comme : ZombieLadyNo agreement.

 

Après le décès de Féla en 1997, Ses fils Fémi et Séun mais aussi toute une génération d’artistes africains dont la guinéenne Sia Tolno et le nigérian Etuk Ubong continueront à garder vivante cette musique contestataire et militante qu’est l’afrobeat.

Figurant à l’affiche de nombreux festivals de jazz et comptant aujourd’hui des représentants partout dans le monde, l’Afrobeat reste l’un des rares styles musicaux africains à avoir acquis une popularité internationale. Au Chili par exemple, le groupe Newen, revisite l’héritage de Féla en y mêlant des influences musicales autochtones avec beaucoup d’originalité.

 

Tout récemment, l’Afrobeat a perdu l’un de ses pères, le grand Tony Allen qui s’est éteint à Paris le 30 avril 2020.

 

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Cette série est une humble contribution de Tony Nsabimana et de l’équipe de Moov’On Arts Africa destinée à soutenir le Togoville Jazz festival dont l’édition 2020 s’est déroulée sur Youtube.

 

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